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Libération

Salaires: Larcher dénonce et menace les restaurateurs

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Le ministre pointe la radinerie du secteur envers ses employés, alors que l'Etat lui a accordé des aides.
publié le 11 juin 2005 à 2h35

Quelques bons élèves, mais aussi pas mal de cancres : le bilan de la politique salariale dans le secteur privé, dressé vendredi par la Commission nationale de la négociation collective, est édifiant. La convocation par le ministre du Travail, Gérard Larcher, de cette instance consultative, où siègent patronat et syndicats, avait été décidée le 18 mars, lors d'une première réunion faisant suite à la journée d'action du 10 mars, où plus de 700 000 personnes avaient défilé.

Ce premier bilan a permis de constater qu'il y avait des branches professionnelles dynamiques, à l'instar de la plasturgie (133 000 salariés) qui a signé un accord garantissant que la grille de salaires ne soit jamais rattrapée par les hausses du Smic. En revanche, il montre aussi que certaines organisations d'employeurs font preuve d'inertie, quand ce n'est pas de mauvaise volonté caractérisée. C'est le cas dans les hôtels, cafés et restaurants (422 000 salariés), où la principale fédération patronale est l'Umih, présidée par André Daguin. Ce dernier a obtenu du gouvernement des avantages substantiels, en attendant que l'Union européenne accepte que l'on applique dans ce secteur un taux réduit de TVA (5,5 %). Mais rien n'a été fait sur les salaires. «Les hôtels-cafés-restaurants ont bénéficié d'un soutien exceptionnel de l'Etat, s'est indigné Gérard Larcher. Il n'est pas acceptable que ces efforts soient préemptés par les entreprises sans contrepartie pour les salariés. Comment justifier que subsiste dans ce