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Libération

Au PS, Montebourg et Peillon veulent capitaliser leur non.

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Lors du rassemblement du courant NPS, ils tapent fort sur Hollande.
publié le 13 juin 2005 à 2h35

Rassembler plus tard. Et taper d'abord. Sur François Hollande. Le Nouveau Parti socialiste de Vincent Peillon et Arnaud Montebourg a lancé hier avec fracas la bataille du congrès du Parti socialiste qui se tiendra à l'automne. Lors du rassemblement qu'il organisait à la cité universitaire de Paris, ce courant minoritaire du PS, favorable au non à la Constitution européenne mais qui s'était abstenu de faire campagne par respect du vote des militants socialistes de décembre 2004, s'en est violemment pris au premier secrétaire du PS.

Bête noire. Le plus virulent a sans doute été le député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg : «La France a besoin d'autre chose que d'un quarteron qui s'accroche à un radeau qui coule», a-t-il dit à la tribune. «Solferino (siège national du PS, ndlr) n'est plus le nom d'une victoire, mais celui d'un blockhaus administré par des autruches», a ajouté Montebourg, en estimant que la direction de son parti se montrait depuis le 29 mai incapable d'entendre le message des Français. Celui qui a toujours fait du chef de l'Etat sa bête noire a quasiment mis le numéro un du PS dans le même sac, en l'ajoutant à sa liste ­ Chirac, Villepin, Sarkozy ­, dont la «responsabilité» n'est jamais engagée.

Plus mesuré, le député européen Vincent Peillon a néanmoins justifié le fait d'être «sévère» avec François Hollande, chef d'un parti «divisé» dans une gauche «fracturée». Selon lui, le patron du PS a échoué sur les trois fronts qu'il s'était fixés à Dijon, en mai 2003,