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Libération

Le PCF roulera seul pour la présidentielle

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Le parti veut servir de lien entre les gauches mais avoir son propre candidat en 2007.
publié le 13 juin 2005 à 2h34

Le PCF a-t-il une tête de pont ? Marie-George Buffet espère bien que oui. La secrétaire nationale du PCF s'est lancée ce week-end, lors de la réunion du conseil national (CN) du parti, dans un audacieux défi : il vise à brandir haut et fort les couleurs du PCF, tout en les ravivant suffisamment pour attirer le reste de la gauche «antilibérale». Car l'objectif affiché par le parti de la place du Colonel-Fabien est rien moins que de servir de passerelle entre toutes ses composantes, voire de contribuer à renouer les liens entre les gauches gouvernementale et radicale. Forte du succès du non, qui permet au PCF de se glorifier d'un succès électoral, pour la première fois depuis fort longtemps, Marie-George Buffet est en effet au pied du mur. D'un côté, elle jouit d'un regain de popularité parmi ses troupes, et est donc confortée à la tête du PCF, de l'autre la voilà contrainte, si elle prétend assumer le leadership de la gauche «antilibérale», de s'ouvrir aux autres formations de ce camp. «Nous voulons faire bouger toute la gauche sur une ligne antilibérale», a ainsi affirmé samedi la patronne du PCF en se réjouissant d'un «vote populaire» synonyme, selon elle, de «la fin d'un cycle», celui du «libéralisme». Jugeant que le non confère au PCF d'«immenses responsabilités», elle a appelé à manifester jeudi pendant que le Conseil européen se réunira à Bruxelles pour se pencher sur le sort incertain du projet de Constitution européenne.

Marie-George Buffet a également pris soin d'appe