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Libération

Sarkozy remonte sur le ring et colle sa droite à Chirac

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publié le 13 juin 2005 à 2h35

Sale temps pour les plus faibles. Face aux cadres de son parti, réunis samedi à Paris, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, leur a promis l'enfer. A coup de grandes envolées droitières, sa technique est toujours la même, qui consiste à les stigmatiser, à poser un diagnostic, puis à prescrire ses remèdes chocs. Chômeurs, immigrés, précaires, jeunes en difficultés... Tous ont eu droit à leur paquet Sarko. Mais il faut ajouter à sa liste une nouvelle cible : le très affaibli président de la République, Jacques Chirac.

Ça n'a pas tardé. Moins de deux semaines après la déroute du référendum, le président de l'UMP a clairement indiqué au chef de l'Etat que la présidentielle de 2007 se jouerait sans lui. «Le score du 29 mai impliquait une clarification sur la présidentielle de 2007. Vous avez remarqué que plus personne ne parle de la candidature de Chirac. Quant à Villepin, il sait que je tiens le parti et maintenant le groupe UMP à l'Assemblée nationale», confiait Nicolas Sarkozy, samedi, en marge de la réunion de son parti.

«Libre». Pour tenter de montrer qu'il n'a peur de rien ni de personne et qu'il se sent «libre», le ministre de l'Intérieur a interpellé à plusieurs reprises Jacques Chirac pour lui faire la leçon. Sur la politique étrangère d'abord, domaine réservé du chef de l'Etat, sur lequel il entend désormais empiéter : «N'y a-t-il pas d'autre urgence que celle d'engager des négociations avec la Turquie ?», a lancé Sarkozy, alors que des pourparlers relatifs à l'adhésion