Oui et non : les Verts balancent. Après avoir mené campagne, assez discrètement, en faveur du traité constitutionnel européen, les écologistes appellent à manifester jeudi avec les associations et partis de gauche qui ont milité pour le non. Cette décision, très contestée par les courants les plus réformistes du parti, a été approuvée le 7 juin, presque accidentellement, par la majorité du collège exécutif (CE) : deux élus «ouistes» étaient ce jour-là absents et le secrétaire national, Yann Wehrling, s'est abstenu.
Parlementaires. A Bruxelles, hier, le numéro un des Verts s'est efforcé de justifier cette initiative à l'occasion d'une rencontre entre l'exécutif du parti et les parlementaires écologistes (eurodéputés, députés et sénateurs français).
En sortant de cette réunion, la sénatrice de Seine-Saint-Denis, Dominique Voynet, constatait la «faiblesse» de la direction du parti, «ballottée par les événements» et «prise en otage» par les animateurs de l'aile gauche de l'exécutif, Patrick Farbiaz et Sergio Coronado. Ce dernier défendait hier son engagement sur le terrain du non : «Nous devons débattre là où les débats ont lieu, avec Attac et la Confédération paysanne ; nous devons y aller pour renforcer le non fédéraliste contre le non souverainiste.» En entrant dans le débat, Coronado ajoute que les Verts offrent à Marie-George Buffet «la possibilité de se désenclaver de la gauche de la gauche». De fait, la secrétaire nationale du PCF s'est publiquement félicitée, samedi, que l