Nouvelles petites chicaneries entre camarades d'extrême droite. Mais, cette fois, elles pourraient bien déboucher sur l'exclusion de Jacques Bompard du Front national. Jean-Marie Le Pen considère que le maire (FN) d'Orange a poussé le bouchon un peu trop loin en verbalisant la fédération frontiste du Vaucluse pour affichage sauvage. En septembre, le président du FN avait déjà demandé la tête de l'édile pour indiscipline. Il lui reprochait d'avoir tenu l'université d'été de son club para-frontiste L'Esprit public en même temps que celle du FN.

Cette année, elles seront décalées afin de permettre aux militants d'assister aux deux. Mais, en septembre, Le Pen avait plié devant une majorité des membres du bureau exécutif, dont Bruno Gollnisch, le numéro deux du mouvement. Il s'était contenté de suspendre Bompard pendant six mois du bureau politique (BP). Une sanction qui a pris fin le 1er avril mais qui a été reconduite pour un nouveau semestre en pleine campagne référendaire.

Réacheminement. A l'origine du nouveau courroux présidentiel, une amende d'un montant de 455 euros adressée à la fédération du FN du Vaucluse pour affichage sauvage et aussitôt réacheminée vers le siège national du FN. Bompard a fait payer à sa propre formation politique le coût du nettoyage des murs de sa ville. «Je ne peux pas porter plainte lorsqu'un parti, quel qu'il soit, agit de la sorte et ne pas le faire lorsque des connards de notre parti font la même chose», avait-il lancé en guise d'explication. «L