Pas impressionné pour un sou. En tant que chef du gouvernement, Dominique de Villepin a abordé sa première séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale de façon très décontractée. Il s'est même payé le luxe de discuter avec Nicolas Sarkozy pendant les interventions des autres ministres et de dédicacer son livre à un député UMP.
Après une question sur Florence Aubenas (lire page 8), il a été interpellé sur les conséquences du non au référendum du 29 mai. Alors qu'un débat sur l'Europe aura lieu aujourd'hui à l'Assemblée, il a expliqué que «la question des élargissements futurs, des frontières futures de l'Europe est posée», après le rejet du traité en France et aux Pays-Bas. «La France défendra ces prochains jours, ces prochains mois, une position exigeante : à la fois défendre les intérêts de notre pays, prendre en compte les inquiétudes et les aspirations exprimées par les Français et, en même temps, défendre l'exigence d'unité et de rassemblement des Européens», a-t-il déclaré. «Le 29 mai a ouvert une période d'interrogation en France où nombre de nos compatriotes s'interrogent sur la direction à donner à la construction européenne, sur le rôle qui doit être conféré à l'Union», a-t-il poursuivi, se voulant rassurant : «L'Europe, nous le savons tous, a connu tout au long de son histoire d'autres crises (...) Toujours, l'Europe a été capable de faire preuve de la volonté politique pour surmonter ses crises.» (lire page 12) Comme lors de son discours de politique gé