Quelles seront les modalités exactes du futur «contrat nouvelle embauche» annoncé par Dominique de Villepin dans son discours de politique générale ? Les partenaires sociaux seront dans les prochains jours très attentifs aux réponses du ministre délégué au Travail et à l'Emploi. Gérard Larcher a entamé, hier soir, un premier cycle de consultations, qui s'achèvera mardi. Avec Jean-Louis Borloo, son ministre de tutelle, il recevra à nouveau patronat et syndicats dans deux ou trois semaines, quand les arbitrages auront été rendus.
Vite. Le gouvernement veut aller vite. Dès la fin du mois, la loi d'habilitation permettant de légiférer par ordonnances sera soumise au Parlement. Les ordonnances elles-mêmes devraient être présentées fin août en conseil des ministres pour pouvoir entrer en application début septembre.
Au coeur des discussions avec les syndicats : la période d'essai de deux ans. «C'est souvent dans les détails que l'on peut juger ce genre de dispositifs», souligne un syndicaliste. Ainsi, la question d'une éventuelle indemnité versée au salarié si l'employeur rompt le contrat avant la fin de la période d'essai est essentielle. S'il en existe une, et que son montant est comparable à celui accordé à l'issue d'un contrat à durée déterminée (CDD), le contrat nouvelle embauche pourrait être moins défavorable au salarié que ne le craignent les syndicats.
Au ministère délégué au Travail, on réfléchit à une prime qui ne s'appellerait pas «indemnité de précarité d'emploi» comme p