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Libération

Gilles de Robien joue les martyrs de l'UDF

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Suspendu de ses responsabilités au sein du parti, il a critiqué Bayrou. Sans grand écho.
publié le 17 juin 2005 à 2h38

La tension monte entre le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, et l'UDF qui l'a suspendu mardi de ses responsabilités en raison de sa participation au gouvernement Villepin. Rompant avec sa langue de bois polie habituelle, l'ancien maire d'Amiens a violemment critiqué François Bayrou, hier, sur Europe 1, dénonçant «l'autoritarisme d'un seul». Il estime que la décision prise à son égard est «blessante, illégitime et vraiment inquiétante» : «C'est une sorte d'excommunication. Cela me semble contraire à une démocratie saine, surtout quand on appartient à la majorité.» Selon lui, il a appris la sanction le concernant «par la presse».

Evoquant «un drôle de tribunal», il a assuré que depuis mardi il avait reçu le soutien de 27 parlementaires UDF. Son entourage cite les noms du député des Hauts-de-Seine, Pierre-Christophe Baguet ou Christian Blanc (Yvelines) et d'une demi-douzaine de sénateurs. Archifaux, rétorque-t-on du côté du parti centriste : «Il a peut-être croisé trois copains dans un couloir qui lui ont dit : "Gilles, on t'aime bien quand même'', mais c'est tout.» De fait, seul son voisin de la Somme, le sénateur Daniel Dubois, s'est inquiété hier ouvertement, dans un communiqué, de cette suspension. «Cette mise à l'écart signifie-t-elle une nouvelle radicalisation du siège parisien de l'UDF, son installation prochaine dans les rangs de l'opposition ?», s'interroge le parlementaire.

Marielle de Sarnez, députée européenne et bras droit de Bayrou, rappelle que c