Menu
Libération

Le redécoupage électoral devra encore attendre

Article réservé aux abonnés
Villepin et Sarkozy craignent de prendre des coups en redessinant la France.
publié le 17 juin 2005 à 2h38

Les 577 députés peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Il n'y aura pas de redécoupage électoral pour 2007. Juste une modification du calendrier, qui sera soumise au Parlement cet automne. Dominique de Villepin l'a confirmé hier soir. Un choix identique à celui de Nicolas Sarkozy. Le chef du gouvernement et le ministre de l'Intérieur en avaient convenu mardi lors du petit déjeuner de la majorité. Ils ne donnent donc pas suite aux propositions qui leur avaient été faites de redessiner la France électorale (lire ci-contre). Trop de coups à prendre. «Il y avait une chance sur cent que ce projet aboutisse, commente un collaborateur de Sarkozy. Il aurait fallu que la totalité des formations politiques le demande.» Ce qui était loin d'être le cas...

«Prudence». L'UMP n'en voulait pas. Son président délégué, Jean-Claude Gaudin, l'avait fait savoir dès le 11 juin, lors de la réunion des cadres UMP. Et mercredi soir, le président du groupe UMP au Sénat, Josselin de Rohan, avait invité le gouvernement à «la plus extrême prudence», faisant valoir que tout gouvernement qui redécoupe est aussitôt accusé de «vouloir charcuter la France à son profit». Bien vu. Avant même de connaître le détail du projet, le porte-parole du PS, Julien Dray, avait adressé un «non ferme et définitif» au gouvernement. «Nous étions favorables à ce que l'on discute du redécoupage électoral au début de la mandature, pas en fin de mandature», avait argumenté le député de l'Essonne. Au nom de l'UDF, François Bayrou