Lormont, envoyé spécial.
L'heure des retrouvailles. Pour démontrer sa capacité à rassembler le Parti socialiste, Laurent Fabius a bien choisi sa destination : Libourne, terre de viticulteurs, mais surtout de Gilbert Mitterrand. Leurs proches le disent : pendant la campagne, bien que campant sur des positions différentes, «les deux hommes n'ont jamais cessé de se parler».
«Cicatrices». Et vendredi, c'est autour d'un verre qu'ils se sont réunis, un château-quinault cru 2001, époque d'un parti uni pour trinquer au rassemblement. Gilbert Mitterrand, qui a évoqué les «cicatrices» du parti, a soutenu Laurent Fabius en rappelant les liens qui ont toujours uni l'ancien Premier ministre à sa famille. Surtout, il a estimé que l'exclusion de Laurent Fabius du bureau national n'était qu'«un moment à passer et à dépasser». «Le fond de notre rencontre aujourd'hui, c'est le rassemblement. L'urgence est d'ouvrir ce débat», a ajouté le fils de l'ex-Président.
A quelques kilomètres de là, Laurent Fabius a rejoint, autour d'un banquet, des militants socialistes rassemblés pour fêter les 40 ans de vie publique du président du Conseil général Philippe Madrelle.
Les idées d'abord. Très majoritairement favorables au non, les militants ne semblaient pas croire à une prochaine réconciliation des socialistes. «Je suis venu voir son projet, expliquait Annie. Je crois qu'il est sur le bon chemin, mais je veux entendre ce qu'il a dans le ventre.» Pour Suzy, à ses côtés, «seul un noniste peut, de toute f