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Libération

Emmanuelli, «sans-culotte» à l'assaut du Parti socialiste.

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publié le 20 juin 2005 à 2h40

Emmanuelli en rassembleur des derniers croyants de la première gauche. Celle qui voulait «changer la vie», celle de François Mitterrand. Samedi, à Paris, dans un gymnase au décorum soviétique, le député des Landes débordait d'amour pour le demi-millier de militants présents. Et même pour ceux qui n'avaient pas fait le déplacement, «ouistes» compris. Il a ainsi lancé un «appel à l'unité des socialistes pour rendre l'espérance au peuple de gauche». Une «unité» qui passe par la prise du pouvoir au PS lors du congrès de novembre. L'ex-premier secrétaire est même prêt à le redevenir : «Je ne vais pas livrer bataille pour, une fois de plus, témoigner.»

«Clandestin». Pour vaincre au congrès de novembre, Emmanuelli s'efforce de ne pas stigmatiser ses camarades. Ce n'est pas aisé. Le patron de Nouveau Monde a beau assuré qu'il «n'étrangle personne» et «aime tout le monde», le naturel revient vite au galop. Il n'aime définitivement pas Lionel Jospin : «Je n'ai connu qu'un révolutionnaire au PS. Et il était clandestin.» Il ne goûte guère François Hollande et sa «direction sociale-libérale», accusés d'être les fossoyeurs du parti : «Si le PS ne se replace pas au coeur des espérances, alors le PS disparaîtra.»

Les camarades d'Emmanuelli font aussi dans le brutal. L'économiste Jacques Généreux fait huer Jospin, Hollande et DSK. Et pronostique : «L'actuelle direction peut gagner le congrès, elle ne peut gagner le pays.» Venu du NPS de Montebourg et Peillon, Gérard Filoche dénonce par avance