«Historique !» On ne mâche pas ses mots à la permanence du PS niçois pour qualifier la victoire de Dominique Boy-Mottard, dimanche soir, à l'élection cantonale partielle de Nice-VII. Avec 52,65 % des voix, elle a battu contre toute attente le candidat UMP Jean Hanot, adjoint au maire chargé de la sécurité. Qui plus est dans un canton ancré à droite depuis la Seconde Guerre mondiale, englobant le quartier huppé de Cimiez et considéré comme le véritable fief de Jacques Médecin, maire de 1966 à 1990 avant de fuir sa ville et la justice pour s'exiler en Uruguay où il est mort en 1998.
«C'est comme si Neuilly était passé à gauche. Il y a dix ans, la droite contrôlait les 14 cantons de Nice, aujourd'hui, la gauche en a pris 7, c'est spectaculaire», reconnaît le député (UDF) des Alpes-Maritimes, Rudy Salles.
Le 28 mars 2004, Jean Hanot avait gagné la cantonale avec 19 voix d'avance, avant que le Conseil d'Etat n'invalide le scrutin pour irrégularité. Dimanche, le PS était mal parti : cette fois-ci pas de triangulaires avec l'extrême droite, tandis que tous les partis, du FN à l'UDF, appelaient à voter UMP. «Les électeurs sont devenus adultes et se sont désolidarisés des consignes des appareils», juge Dominique Boy-Mottard, qui a très probablement bénéficié d'un report de voix de l'électorat UDF. La candidate savoure allègrement sa victoire : en 1998, la gauche n'était même pas arrivée au second tour.
Un véritable camouflet pour le sénateur-maire Jacques Peyrat (UMP, ex-FN). «J'ai insc