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Libération

Stif: la gauche refuse le poste de pilotage

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Les élus demandent à l'Etat de régler l'ardoise.
publié le 21 juin 2005 à 2h41

C'est une grève d'un nouveau genre qui se prépare dans les transports franciliens : celle des élus. Avant même d'en prendre la présidence, la gauche vient en effet de claquer la porte du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), organe stratégique qui fixe les tarifs de la RATP et décide des investissements à faire sur le réseau. Jusque-là géré par le préfet, donc par l'Etat, le Stif devait être décentralisé à la région à partir du 1er juillet. Mais, hier, le président (PS) du conseil régional, Jean-Paul Huchon, a annoncé qu'il refuserait de prendre la succession du préfet tant que l'Etat n'aura pas réglé l'ardoise qu'il laisse aux collectivités locales. A ses côtés, les cinq départements (sur huit) gérés par la gauche (Paris, Seine-Saint-Denis, Essonne, Val-de-Marne et Seine-et-Marne) ont également fait savoir qu'ils ne désigneraient pas de représentants au conseil d'administration du Stif.

Pour les élus de gauche, c'est Matignon qui doit désormais trancher la question financière. «Soit le gouvernement n'a pas 200 millions d'euros à consacrer aux transports publics, et c'est qu'il n'est pas loin de la faillite, a commenté Huchon. Soit c'est un acte d'hostilité politique à l'égard des majorités de gauche siégeant à la région et aux conseils généraux...» Il est vrai que la politisation du dossier des transports ne fait guère de doutes. La semaine dernière, les représentants des pouvoirs publics, encore majoritaires au Stif, ont d'ailleurs laissé à Huchon un autre cadeau