Toulouse de notre correspondant

L'unanimité, mais contre lui. Dans un même mouvement, les élus UMP et socialistes de la commission permanente de l'agglomération du Grand Toulouse viennent de refuser de voter un crédit de 154 000 euros qui aurait pu arranger les affaires de leur président, Philippe Douste-Blazy. Cette somme était destinée à payer en partie les frais de réalisation de l'émission spéciale de Michel Drucker consacrée à l'envol de l'A380, le 12 juin sur France 2. Les téléspectateurs ont effectivement pu voir le géant des airs. Mais ils ont aussi vu Douste-Blazy faire la promotion de ses oeuvres autres qu'aéronautiques.

«Il s'agit de la promotion du Grand Toulouse. C'est comme si on avait acheté une page de publicité dans les journaux», explique aujourd'hui le chargé de communication du Grand Toulouse, qui jette malgré lui de l'huile sur le feu. «Les choses ne nous ont pas été présentées comme une opération de com, s'emporte un vice-président UMP de la commission. Cette demande de crédit est arrivée sans dossier en fin de réunion, glissée à la rubrique "divers", espérant peut-être qu'elle passerait comme sont expédiées les affaires courantes.» «Que Douste aille faire voir sa bobine ailleurs, mais pas avec nos sous», renchérit un vice-président PS.

Le plus enragé de tous est certainement le socialiste Pierre Izard, président du conseil général de Haute-Garonne. Les 17 millions d'euros que son assemblée a versés pour l'installation de l'A380 à Toulouse ne lui ont pas v