Les justices française et belge ont décidé de regrouper dans l'Hexagone tous les dossiers criminels imputés à l'Ardennais Michel Fourniret, afin de tenir un procès d'assises unique à Charleville-Mézières «en juin 2006», ont indiqué hier les magistrats des deux pays à l'issue d'une réunion à Dinant (Belgique). A l'automne, les Belges vont donc transmettre aux Français quatre procédures «pratiquement bouclées» sur l'assassinat, en 1989, de la petite Elisabeth Brichet (12 ans) ; l'agression d'une toiletteuse pour chiens et deux tentatives d'enlèvement de jeunes filles. En France, Michel Fourniret est mis en examen pour six meurtres d'adolescentes et de jeunes femmes entre 1987 et 2001, et son épouse Monique Olivier, pour «complicité» ou «coaction» dans certains cas.
Tous deux détenus en Belgique, ils seront transférés en France «d'ici à la fin octobre». Ces crimes en série perpétrés des deux côtés de la frontière ont été rassemblés «dans un souci de rapidité et de cohérence», selon le procureur général de Reims, Yves Charpenel, afin que «les jurés aient la vision la plus exacte possible des faits qui ont été commis par le couple Olivier-Fourniret», a ajouté son homologue de Liège, Cédric Visart de Bocarmé. Ce ne sera pas forcément le dernier procès Fourniret. Car des investigations continuent sur des affaires qui ne sont «pas complètement élucidées», comme les disparitions de baby-sitters en Belgique et l'assassinat de Farida Hamiche en France afin de la dépouiller du magot du g