Rencontre au sommet. Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, se retrouveront le 30 juin place du Colonel-Fabien pour un tête-à-tête. Les deux organisations, en meeting commun ce soir à Paris en compagnie d'autres forces de gauche, voudraient prolonger leur campagne référendaire unitaire.
Atout. Mais les trotskistes de la LCR rêvent surtout d'attirer les militants communistes dans un regroupement des forces de gauche «antilibérales». Avec l'espoir de jouer, au moins, d'égal à d'égal avec le PCF. Ils misent sur l'atout que constitue leur juvénile figure emblématique, Olivier Besancenot, qui apparaît, selon les sondages, comme le second bénéficiaire du non à gauche, derrière Laurent Fabius mais devant la numéro 1 communiste. «Le PCF et la LCR ont été à gauche les forces motrices du non. Il y a donc un souci d'établir un dialogue particulier avec les communistes, mais pas un dialogue exclusif», fait remarquer un membre du bureau politique de la LCR. En face, Jean-François Gau, membre du secrétariat national du PCF, juge que «le 29 mai a traduit un vote populaire et antilibéral auquel toute la gauche, sans exclusive, est aujourd'hui confrontée», y compris le PS. «Nous voulons faire bouger la gauche sur une ligne antilibérale», a confirmé Buffet devant le conseil national du parti le 11 juin, en appelant au «rassemblement sans a priori». «Les options stratégiques de Marie-George Buffet mérit