Savant dosage. En votant hier pour renouveler le bureau de leur groupe à l'Assemblée nationale, les députés de l'UMP sont arrivés à un subtil équilibre entre chiraquiens et sarkozystes. L'heure n'est pas (encore) aux règlements de comptes. Mais, sous cette unanimité de façade, chaque camp a continué d'avancer ses pions. La bataille la plus serrée concernait le poste de vice-président de l'Assemblée nationale laissé vacant par François Baroin, nommé ministre de l'Outre-mer dans le nouveau gouvernement. C'est finalement le député des Ardennes Jean-Luc Warsmann, estampillé chiraquien et soutenu par Jean-Louis Debré, qui l'a emporté face à Pierre Lellouche, député de Paris qui avait engrangé le soutien de nombreux sarkozystes.
Concernant la répartition des neuf postes de vice-président du groupe (trois pour chaque famille fondatrice : RPR, DL, UDF), l'entourage du ministre de l'Intérieur affirme n'avoir privilégié aucun candidat. Mais il ne s'interdit pas de faire les comptes. Parmi les nouveaux vice-présidents, on trouve en effet deux proches de Sarkozy : Philippe Vitel, député du Var, et le chef de file des libéraux, Hervé Novelli (Indre-et-Loire). En revanche, deux autres fans de Sarkozy ont mordu la poussière : Thierry Mariani (Vaucluse) n'a pas décroché de vice-présidence, et Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle) n'a même pas réussi à faire son entrée parmi les 55 députés du bureau du groupe.
Pour le reste, chacun a fait mine de vouloir oublier les étiquettes, assurant que «les