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Libération

Villepin ordonne, les députés peinent à s'exécuter.

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publié le 23 juin 2005 à 2h42

Des ordonnances sous surveillance. Hier, le Conseil des ministres a donné son feu vert au projet de loi autorisant le gouvernement à légiférer par ordonnances afin d'adopter des mesures d'urgence pour l'emploi. La plus spectaculaire concerne l'instauration d'un «contrat nouvelle embauche» qui étend à deux ans la période d'essai des CDI créés dans les très petites entreprises.

Objectif de cette procédure expéditive, selon Jacques Chirac : «Faire le choix de mesures simples, concrètes et rapides» pour «faire tomber les blocages à l'embauche». «Nous sommes allés au bout des solutions traditionnelles», a ajouté le chef de l'Etat. Voilà donc Dominique de Villepin autorisé à légiférer en lieu et place du Parlement. Le texte devrait être soumis aux députés à partir du 28 juin et être définitivement adopté avant le 14 juillet. Un timing serré qui doit permettre au dispositif de fonctionner au 1er septembre, et à Villepin de présenter des mesures concrètes lorsqu'il fera le bilan de ses «100 jours».

Grogne. Rejetées d'avance par l'opposition, les ordonnances provoquent aussi quelques grognements à l'UMP. Même quand ils sont dans la majorité, les députés n'aiment pas se voir déposséder de leur pouvoir législatif. «Je vais voter les ordonnances, mais ce n'est pas de gaieté de coeur, confiait hier Claude Goasguen. Je les considère comme un test d'observation. Et je vous garantis qu'à la rentrée, on fera sérieusement le bilan des 100 jours du gouvernement.» Et le député de Paris de lancer