C'est toujours le signe que le Parti socialiste entre dans une zone de turbulences. Au PS, quand ça va mal, et c'est le cas depuis le référendum européen du 29 mai, les barons qui dirigent les grandes fédérations départementales se piquent d'indépendance. C'est un classique avant les congrès indécis.
Celui que François Hollande a convoqué pour le mois de novembre, peut-être au Mans (Sarthe), échappera d'autant moins à la règle que, derrière «le congrès du projet» officiellement évoqué, tout le monde se prépare à «un congrès d'appareil». Le premier secrétaire s'en défend. Il promet «un congrès qui tranchera» des sujets depuis trop longtemps en suspens. Jean-Marc Ayrault, président du groupe des députés à l'Assemblée nationale, lui demande de «prendre des risques». Hollande s'apprête d'ailleurs à envoyer aux militants une lettre dans laquelle il dresse la liste des questions qui lui semblent essentielles : réforme des institutions, croissance, fiscalité, services publics et, bien sûr, Europe.
Recul. En attendant, François Hollande doit surveiller comme le lait sur le feu les grosses fédérations sur lesquelles il a assis sa majorité : Pas-de-Calais, Nord, Paris et Bouches-du-Rhône. Cette semaine, il a enregistré quelques déconvenues. Mardi après-midi, Jean-Noël Guérini, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, était dans son bureau, au siège parisien du PS, rue de Solferino. «Un échange dans la sérénité et la responsabilité», confie l'élu marseillais, qui a confirmé