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Le lundi de Pentecôte n'a rapporté que quelques miettes

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Selon l'Insee, son impact économique est «très proche de zéro».
publié le 24 juin 2005 à 2h43

Travailler un jour de plus n'a rien rapporté à l'économie française : c'est ce qui ressort d'une étude rendue publique hier par l'Insee. L'impact du premier lundi de Pentecôte travaillé sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2005 devrait être «légèrement positif, très proche de zéro, mais légèrement positif», estime l'Institut national de la statistique et des études économiques. Pour une raison simple : le 16 mai dernier n'a été qu'à moitié travaillé.

Pour en arriver à cette conclusion, l'Insee a retenu deux critères : la consommation d'électricité et l'interrogation d'un panel représentatif d'entreprises. Sur la base de la consommation d'électricité, l'activité supplémentaire observée par rapport à celle d'un lundi férié a été de 55 %, a calculé l'Insee. Ses enquêteurs ont ensuite interrogé 113 des plus grandes entreprises industrielles sur leur niveau d'activité du 16 mai. Les trois quarts d'entre elles ont indiqué «avoir travaillé à des degrés divers», tandis que 25 % ont affirmé ne pas avoir travaillé. Sur celles qui ont répondu avoir travaillé, l'Insee a calculé que la capacité de production en service le 16 mai «équivaut à la moitié (49,5 %) de la capacité de production utilisée les jours ouvrés au cours de la période récente».

Jean-Pierre Raffarin, qui avait institué cette journée de solidarité après la canicule de l'été 2003, pourra toujours se consoler en se disant que cela n'aura pas empêché les entreprises de verser leur contribution. «Quand le PIB d'