Sarko a-t-il pété les plombs ? C'est la question qui agite le Landerneau politique. Déclarations à l'emporte-pièce, surexcitation permanente, insolences à l'égard du chef de l'Etat et confidences mal maîtrisées : depuis quelques semaines, il alimente par son comportement agressif et désordonné les doutes sur sa capacité à gérer sereinement ses fonctions gouvernementales et son statut de candidat putatif de la droite à la présidentielle. «Il est fort mais il fout les jetons», résume un dirigeant UMP.
Dérapages. Cette semaine, le numéro 2 du gouvernement a multiplié les sorties de route verbales. Au sujet du drame de l'enfant tué par balles dimanche à La Courneuve, il se transforme en Rambo et promet de «nettoyer au Karcher la Cité des 4000». Mercredi, il demande que le juge qui a remis en liberté un des meurtriers présumés de Nelly Crémel «paye». «Il a trop fréquenté la Corse», commente, gêné, un député UMP. «Ne faisons pas de faux débats. Ce qui est choquant, ce ne sont pas les mots qui sont employés mais les deux meurtres qui ont eu lieu», répond l'entourage du ministre de l'Intérieur qui ajoute : «On a arrêté deux suspects sérieux à La Courneuve et relancé le débat sur la responsabilité des juges, ce n'est pas inutile.»
Le patron de l'UMP revendique depuis toujours son parler vrai contre les «droits-de-l'hommiste» et «bonnes consciences» de tout poil qui cherchent, selon lui, à donner des leçons sans résoudre les problèmes de leurs concitoyens. «Moi, je dis