Les opposants de gauche au traité européen s'attaquent maintenant à la gestion de la victoire du non au référendum du 29 mai. Vendredi, plus d'une centaine de représentants de partis politiques, d'associations et de syndicats venus d'une vingtaine de pays, adhérents ou non à l'Union, se sont retrouvés au siège du PCF à Paris pour tenter d'ébaucher des perspectives d'avenir.
Samedi, c'est au tour des 600 délégués des comités français pour le non à la Constitution, issus de «l'appel de 200» lancé par la fondation Copernic, de plancher sur le même sujet. Avec, cette fois, une difficulté proprement hexagonale.
«Au niveau européen, malgré nos divergences et nos histoires différentes, explique Christophe Aguiton de l'association Attac, nous allons parvenir à nous mettre d'accord sur un calendrier, des convergences de mobilisation et une charte définissant ce que nous voulons fondamentalement. Mais la réunion de samedi, franco- française, s'annonce plus compliquée parce que, en filigrane, se pose la question de savoir comment traduire le vote du 29 mai dans la perspective des élections de 2007.»
Officiellement, pour l'heure, le millier de comités locaux, éclos lors de la campagne référendaire, ne s'intéresse pas aux élections présidentielle et législatives. Ces comités veulent surtout travailler sur une construction européenne alternative. Pour leurs animateurs, la mobilisation doit se maintenir pour faire barrage à la directive Bolkestein et à celle sur la réduction du temps de trava