Thierry Breton verrait bien le contrat nouvelle embauche prospérer. Hier, au Grand Jury RTL-le Monde-LCI, le ministre de l'Economie et des Finances est revenu sur la mesure emblématique du plan Villepin pour l'emploi, ce contrat de travail avec une «période d'essai» de deux ans, réservé aux très petites entreprises. Vendredi, Dominique de Villepin laissait ouverte la question de savoir si le seuil des TPE serait fixé à 10 ou à 20 salariés (lire Libération de samedi). Thierry Breton a d'abord laissé entendre hier que c'est bien lui qui avait suggéré ce nouveau type de contrat de travail à propos duquel il militait initialement pour une durée de trois ans. «Pendant les trois mois [qui ont précédé l'arrivée de Villepin à Matignon], on a travaillé à Bercy», a-t-il indiqué.
Le ministre n'a pas écarté l'idée que ce dispositif constitue un simple banc d'essai avant une éventuelle extension. Ainsi n'a-t-il pas exclu, à terme, «la fusion des CDD et des CDI» suggérée dans le rapport Camdessus. «On peut en discuter sans tabou, parlons-en, a expliqué Thierry Breton. Si le contrat nouvelle embauche prouve son efficacité, on aura trouvé la solution.» Néanmoins, comme beaucoup de ses prédécesseurs, il a pris soin de rejeter l'étiquette «libérale» : «Je ne sais pas ce que c'est, je suis un pragmatique.»
Le ministre de l'Economie a aussi remis le couvert sur la dette publique, sujet qu'il avait abordé lors de sa conférence de presse du 21 juin (Libération du 22 juin). Il a corrigé, pour la for