Pour le Smic, une période se ferme et une autre pourrait s'ouvrir. Hier, Gérard Larcher a annoncé comme prévu l'augmentation du salaire minimum au 1er juillet. Elle s'élèvera à 5,51 % pour les salariés aux 39 heures. Ce qui élève le Smic horaire à 8,03 euros, et mensuel (39 heures) à 1 217,87 euros. Devant la commission nationale de la négociation collective, le ministre des Relations du Travail s'est réjoui de la «réunification des Smic». Comme le prévoyait la loi Fillon de janvier 2003, les salaires minimums différenciés, hérités de la loi Aubry sur les 35 heures, disparaissent au profit d'un seul Smic mensuel.
Toutefois, Gérard Larcher pourrait bien ouvrir un nouveau débat sur le futur mécanisme d'indexation du salaire minimum. Hier, le ministre a annoncé avoir demandé à Jean-Denis Combrexelle, le directeur des Relations du travail, «de faire un bilan de ce qui s'est passé pendant cette phase de convergence» et «de réfléchir aux éléments constitutifs du Smic». Jean-Denis Combrexelle devrait rendre son travail d'ici à la fin de l'année. Le terme «mécanisme» pourrait signifier la remise en cause du système d'indexation du Smic. Actuellement, il prend en compte l'inflation (au-dessus de 2 %) et la moitié de la progression du salaire ouvrier moyen.
Un calcul favorable, qui a tendance à faire progresser les bas salaires plus vite que les autres, ce qui était l'effet voulu lors de sa création dans les années 70. Or, depuis longtemps, les organisations patronales demandent l'aband