Jean-François Copé a précisé hier les contours du budget 2006 devant la commission des finances de l'Assemblée. C'est l'avantage de la réforme budgétaire : les grandes lignes de la loi de finances, du moins les dépenses et son équilibre général, doivent être débattues avant l'été, lors du débat d'orientation budgétaire, prévu le 5 juillet. Côté fonctionnaires, on en sait davantage : 5 312 suppressions de poste «équivalents temps plein» (ETP) sont programmées. Le plus fort contingent (2 608) concerne Bercy; l'enseignement scolaire (2 232) et l'équipement (946) ensuite. Mais la nouvelle présentation en ETP peut être trompeuse : un emploi à mi-temps embauché en juillet équivaut à un quart d'ETP. Du coup, les 3 000 créations de postes annoncées dans la recherche correspondent à 633 ETP. Gageons que les scientifiques seront recrutés fin 2006...
Du côté des équilibres, le ministre du Budget confirme une partie de bonneteau : toutes les aides à l'emploi, soit 17 milliards en 2005, seront sorties des dépenses. Ce qui permet de dire que la norme «croissance zéro volume» desdites dépenses sera respectée. En fait, en 2006, elles augmentent de 2,2 milliards au-delà de la norme le coût des nouveaux allégements de charges. Il a aussi annoncé un objectif de croissance à 2 % en 2005 et vraisemblablement 2006, au lieu de 2,5 %.
Du coup, il va manquer environ 4 milliards d'euros de recettes cette année, essentiellement à cause d'un moindre rendement de l'impôt sur les sociétés et de la TVA. S