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Libération

Sur le social, une ligne dure

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Le chef du gouvernement assure qu'il ne se pliera pas aux «intérêts catégoriels».
publié le 29 juin 2005 à 2h46

Pragmatisme et fermeté. Ce sont les deux facettes que Dominique de Villepin compte présenter aux partenaires sociaux. Le nouveau chef du gouvernement juge ses premiers contacts avec les syndicats «plutôt positifs», malgré les volées de critiques suscitées par ses mesures pour l'emploi et son recours aux ordonnances.

«Ils sentent bien que l'on est très décidé à faire reculer le chômage», assurait-il en privé, en fin de semaine dernière. Son entourage constate d'ailleurs que les manifestations du 21 juin, à l'appel de la CGT, «n'ont pas été un gros succès». Matignon ne s'enhardit pas à faire des pronostics sur la rentrée sociale. L'obsession affichée est de mettre en place tous les outils promis (comme le contrat nouvelles embauches) pour le 1er septembre, histoire de calmer les impatiences à défaut d'avoir des résultats.

Pour l'heure, le nouveau chef du gouvernement s'efforce de convaincre que le recours aux ordonnances ne signifie pas forcément l'absence de débat. «La discussion à l'Assemblée montre bien qu'il y a concertation», indique l'un de ses proches. Une fois les ordonnances passées, la concertation reprendra avec le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et son ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, explique Matignon.

En cas de conflit social dans les mois qui viennent, Dominique de Villepin n'entend pas céder. Il appelle les syndicats à prendre leurs «responsabilités». «Si ce que je propose ne marche pas, le prochain président de la République, en 20