Bis repetita. Le gouvernement serait sur le point de proposer, à la rentrée, le même calendrier électoral que celui qui avait été sèchement retoqué par le Conseil d'Etat. L'objectif, toujours le même, consiste à éviter l'embouteillage électoral créé par la tenue de cinq élections successives en 2007 : municipales et cantonales en mars, présidentielle en avril-mai, législatives en juin et sénatoriales en septembre. Fin octobre, Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, avait donc proposé de reporter d'un an les élections locales (municipales et cantonales), édictant une règle de bon sens : «Elections nationales en 2007, élections locales en 2008.»
Echaudé. Limpide, mais pas très démocratique. Le 12 janvier, le Conseil d'Etat renvoyait le ministre à ses études en lui signifiant qu'il n'était pas question de reporter les municipales après les sénatoriales. Pour une raison simple : le collège des grands électeurs du Sénat, composé à 95 % de délégués des conseils municipaux, doit être renouvelé avant de procéder à de nouvelles élections. Echaudé par cet avis négatif mais consultatif de la haute juridiction administrative, et soucieux de ne pas plomber la campagne référendaire avec de lointaines histoires de calendrier, le gouvernement en était resté là.
Devenu Premier ministre, Villepin semble décidé à s'asseoir sur cet avis. C'est ce qu'il a laissé entendre devant le groupe UMP du Sénat quelques jours après sa nomination. Matignon a beau affirmer que «la décision s