Ni répétition de mai 2005 ni anticipation de mai 2007. C'est entre ces deux écueils que François Hollande va tenter de naviguer d'ici au congrès socialiste qui se tiendra au Mans en novembre. Dans un texte de neuf pages intitulé Volonté et vérité, le numéro 1 du PS fixe les «enjeux» d'un rendez-vous interne mais qui, à dix-huit mois de la présidentielle, «décidera en partie de l'alternance», estime-t-il. Difficile d'y croire tant le PS, dixit Hollande, s'interroge «sur son avenir et son unité» après la période «de confusion et de division» qu'il traverse. De même, imaginer que les socialistes puissent s'armer d'ici 2007 d'«un projet crédible (...) pour répondre aux attentes des Français» afin d'être «en capacité de gouverner dans la durée» relève presque d'une vue de l'esprit. En tout cas d'une «course de vitesse», admet-il dans cet «appel» qui esquisse huit thèmes de réflexion, charpente de la future motion de la direction (maîtrise de la mondialisation, nouvelle donne démocratique, valorisation du travail, lutte contre les inégalités, relance du projet européen, développement durable...).
Préambule à la contribution que la majorité socialiste, réunie autour du patron du PS, Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry, Jack Lang et Bertrand Delanoë, va soumettre à la réflexion de sa base, avant la phase décisive des motions sur lesquelles voteront les militants pour déterminer la future direction du parti, ce texte envoie aussi des messages à l'ensemble du PS.
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