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Libération

Rhodia : Breton dénonce une «manipulation»

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Le ministre contre-attaque après les perquisitions à son bureau et chez lui.
publié le 30 juin 2005 à 2h47

Pour Thierry Breton, l'affaire Rhodia n'est pas une «affaire Breton». C'est carrément une «manipulation». Rentré des Etats-Unis mardi matin, au lendemain d'une perquisition dans son bureau à Bercy, et aussi à son domicile, diligentée par les juges Pons et D'Huy, le ministre de l'Economie a rompu le silence hier matin sur Europe 1. Visiblement, Thierry Breton a été pour le moins surpris. En descendant de l'avion à New York, il apprend la présence de policiers à son bureau. «J'étais un peu sidéré. Mais enfin, si c'est nécessaire, je ne le critique pas», dit-il, respectueux de la justice. Il n'aurait aucune idée de ce que les juges ont pu trouver chez lui ou dans son disque dur. Il espère que les perquisitions leur permettront de «se rendre compte que je n'ai rien à me reprocher dans cette affaire». Mais il apprécie peu qu'en plein discours à l'ONU sur le développement on vienne lui demander le code d'accès à son ordinateur personnel.

Malice. Il a décidé hier de contre-attaquer. «Je n'étais qu'un petit administrateur parmi d'autres», plaide-t-il, reprenant un argument qu'il avait souvent développé en privé, très tôt après sa prise de fonction à Bercy en avril. Avec un peu de malice, il désignait déjà ses collègues au conseil d'administration de Rhodia : Jean-René Fourtou, Igor Landau, et même le Prix Nobel de physique, Pierre-Gilles de Gennes. Son deuxième argument est qu'il serait victime d'une «manipulation qui donne la nausée», selon le terme rapporté par le Monde daté d'aujo