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Libération

Thomson, l'autre dossier gênant

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Soupçons d'abus de biens sociaux contre Breton, ex-PDG du groupe.
publié le 30 juin 2005 à 2h47

Mauvais karma pour Thierry Breton. Cette semaine, le ministre des Finances s'est retrouvé directement impliqué dans deux affaires judiciaires liées à sa carrière dans le monde de l'entreprise. Lundi, son bureau du ministère de l'Economie et son domicile ont été perquisitionnés par la brigade financière dans le cadre de l'affaire Rhodia, entreprise où il a été administrateur. Mardi, ce sont les locaux de Thomson, groupe qu'il dirigeait jusqu'en 2002, qui ont reçu la visite de la justice. Cette dernière enquête sur les conditions dans lesquelles Vivendi Universal a vendu sa filiale Canal + Technologies à Thomson. Cette succession d'événements veut-elle dire qu'il y a un lien entre les deux affaires ? L'hypothèse est vigoureusement niée par l'intéressé, qui dénonce une «manipulation» et un «amalgame». Reste que, dans les deux affaires, on retrouve, comme par hasard, les mêmes hommes.

L'initiateur des plaintes, d'abord. Il s'agit d'Edouard Stern, le financier français assassiné à Genève en mars. Actionnaire minoritaire de plusieurs sociétés cotées, il n'hésitait pas à s'attaquer aux dirigeants quand il estimait s'être fait avoir. C'était le cas de Vivendi et de Rhodia, deux sociétés dans lesquelles il avait investi et qui ont plongé en Bourse. Il considérait ainsi que la direction de Rhodia avait surévalué ses acquisitions et sous-évalué ses risques. Et avait déposé plusieurs plaintes à partir de 2003. Concernant Vivendi, il remettait en cause la faiblesse du prix de vente de Can