Menu
Libération
Interview

«Je veux aider au dépassement du clivage oui-non»

Article réservé aux abonnés
publié le 1er juillet 2005 à 2h49

Ancien ministre de Lionel Jospin, Jean Glavany est membre de la majorité du Parti socialiste. Il a voté oui au référendum, le 29 mai. Le député des Hautes-Pyrénées n'exclut pas de succéder à François Hollande au poste de premier secrétaire du PS. Entretien.

François Hollande vient de lancer un appel aux militants à dépasser le oui et le non, qu'en pensez-vous ?

Rassembler les militants socialistes est une exigence. Il ne s'agit pas de rechercher un consensus mou. C'est une nécessité arithmétique, politique et idéologique. Arithmétique parce que ni le oui de gauche, ni le non de gauche ne peuvent l'emporter séparément en 2007. Et, même si le non de gauche a été majoritaire le 29 mai, il ne représente pas une alternative politique à lui seul. Si le PS se divise, il entraînera la dispersion des autres forces progressistes. En 2007, le rassemblement des Français passe par le rassemblement de la gauche, donc du Parti socialiste. Cela suppose que nous fassions la démonstration de notre capacité à surmonter ce qui nous a divisés l'espace d'un référendum.

L'irréparable n'a-t-il pas été atteint durant cette campagne ?

Il y a un an, au moment des élections européennes, nous étions unanimes à réclamer une Europe plus politique et plus sociale. Cet objectif ne divise pas les socialistes. Ce sont les moyens d'y parvenir qui nous ont séparés temporairement. Il est temps de se retrouver. Ce n'est pas insurmontable. Cela suppose un respect mutuel dans l'expression, comme dans les comportements