Rouen, envoyé spécial.
En arrivant vers 20 heures dans l'entrée du hall du Parc des expositions de Rouen, Laurent Fabius fait un petit signe de la main pour dire «non, non». Un militant soucieux d'animer le comité d'accueil vient de crier «Laurent, président, Laurent, président !». Quelques minutes plus tard, c'est toute la salle 2 000 personnes environ qui s'y met pour accompagner l'ancien Premier ministre jusqu'à sa table. Les ténors de la Fabiusie, le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone et le député européen Henri Weber, l'y attendent. Mais aussi les anciens ministres Marie-Noëlle Lienemann ou André Laignel qui signent, par leur présence, leur ralliement à la candidature Fabius.
Car c'était bien de 2007 qu'il s'agissait samedi soir lors de ce grand raout organisé par les amis de l'ex-numéro deux du PS. Claude Bartolone, lors d'une conférence de presse juste avant ce «banquet de l'amitié», avait d'ailleurs levé le voile sur le véritable objet de ce rassemblement en délivrant deux informations clés. La première, c'est que Fabius «s'inclinera devant le vote des militants» lors du congrès de désignation de 2006, «s'il est transparent». La seconde, c'est qu'il n'envisage pas «une candidature à l'extérieur du PS» s'il est battu.
Liste des courses. Costume et cravate de présidentiable dans une salle plutôt estivale, le «héros» socialiste du non à la Constitution européenne a d'ailleurs délivré un discours à mi-chemin entre le programme présidentiel et la contribution q