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Libération

Les nonistes de gauche sans poulain commun

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Réunis à Arles, PS, PCF, Verts et LCR peinent à trouver le chemin de l'union.
publié le 4 juillet 2005 à 2h51

Arles, envoyé spécial.

Hier, les Arlésiens élisaient leur reine. Au même moment, dans la salle des fêtes de la cité des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon ne réussissait pas à introniser Laurent Fabius roi des gauches. A l'issue de trois jours de travaux consacrés à l'après-29 mai, le sénateur socialiste de l'Essonne avait réuni ses camarades de la campagne référendaire. Devant un millier de supporters de son association, la République sociale, Francine Bavay (Verts), Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR) et l'ex-chevènementiste Jean-Pierre Michel étaient invités à définir le contour de «la nouvelle union des gauches». Dans la salle, le président d'Attac, Jacques Nikonoff, écoutait sans piper. Tout comme le président PS de la région Paca, Michel Vauzelle, qui s'autoproclame «vauzelliste plutôt que fabiusien... Même si Laurent est un ami».

Pour Mélenchon, Fabius, c'est bien plus que cela : c'est un horizon incontournable: «Je vous parle cru et dru : il n'y a pas de candidat du oui qui ait une chance» en 2007. Car, selon lui, les Français éliront un candidat qui, une fois à l'Elysée, imposera à ses partenaires de l'UE la fin du traité européen. Si Strauss-Kahn, Hollande ou Lang venaient à porter les couleurs du PS, ils «favoriseraient l'abstention au premier tour» et «seraient incapables de rassembler au second». En votant non le 29 mai, «le peuple a tranché, résume l'ex-ministre de Jospin. Et il a aussi tranché sur les personnes [...] Il n'y en a pas 50».

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