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Libération

Le marché de Sarkozy, service public compris.

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Le président de l'UMP est favorable à l'ouverture à la concurrence et prône un service minimum.
publié le 8 juillet 2005 à 2h54

Les 5 millions de fonctionnaires étant aussi des électeurs, Nicolas Sarkozy a d'abord pris soin de les caresser dans le sens du poil : «L'UMP ne pense pas, et n'a jamais pensé, que le marché pouvait tout faire [...]. Personne, à l'UMP, ne souhaite remettre en cause la conception française du service public», a-t-il expliqué hier lors d'une convention thématique de l'UMP sur les services publics, à Paris. Une fois posé ce préalable qui vise à éviter toute «caricature» du discours de la droite sur la fonction publique, Sarkozy est entré dans le vif du sujet : la nécessaire ouverture des services publics à la concurrence.

«Il y a deux manières de tuer le service public : celle qui consiste à tout confier au marché, et celle qui consiste à ne rien vouloir changer, a-t-il poursuivi. La vérité, c'est qu'au cours des vingt dernières années, le marché a fait davantage pour les services publics que l'immobilisme.» Et le président de l'UMP de citer en exemple la libéralisation du marché des télécoms qui aurait «amélioré la qualité du service, enrichi l'offre, réduit les prix et développé l'innovation».

En organisant hier un raout consacré aux services publics, le ministre de l'Intérieur a voulu faire quelques propositions chocs dans un domaine où le gouvernement de Dominique de Villepin se montre pour l'instant prudent.

A commencer par l'instauration immédiate d'un service minimum dans les transports publics en cas de grève. «C'est sur cette proposition que nous avons été élus en 2002, j