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Libération

Nouvelle offensive sur l'ISF

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Les libéraux de l'UMP ont tenté de passer en force à l'Assemblée. En vain.
publié le 8 juillet 2005 à 2h54

Mercredi, c'était alerte à l'ISF à l'Assemblée nationale. Deux amendements à la loi PME identiques sont présentés, par Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques, et par Hervé Novelli, chef de file des libéraux UMP. Ils tendaient à faire passer de 50 % à 75 % l'abattement d'impôt de solidarité sur la fortune dont bénéficient les propriétaires d'actions d'entreprise qui s'engagent à les conserver pendant six ans.

Les gros calibres prennent le micro. Gilles Carrez, au nom de la commission des finances, soutient que l'ISF a été responsable de «la prise de contrôle des PME françaises par des groupes étrangers». Ils disent connaître une «liste de 330 entreprises», et Pierre Méhaignerie vient en renfort «au nom de l'emploi». «Vers 18 heures, on a regardé l'assistance, raconte un député socialiste, et on s'est aperçu qu'en cas de vote, l'amendement passait», alors que tous les députés savent que Villepin a donné la consigne : pas d'amendement ISF dans une loi PME.

Il faudra une longue suspension de séance, pendant laquelle les UMP s'affrontent dans une réunion du groupe. Un député de base, Jean-Pierre Grand (Hérault), s'en prend aux libéraux : «Dans mon département, on compte 14,5 % de chômeurs. Je ne me vois pas y retourner après avoir voté un truc pour 200 personnes déjà bien loties...» Bernard Accoyer, président du groupe appelle à «la cohésion». «Ce n'est pas parce qu'il y a un problème réel sur l'ISF qu'il faut faire n'importe quoi.» Patrick Ollier, de s