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Libération

De l'art de garder ses mandats

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Un recours «arrangeant» pourrait permettre au sénateur François Vendasi de cumuler encore un peu.
publié le 9 juillet 2005 à 2h55

Bastia, envoyé spécial.

L'élection de François Vendasi (PRG) au poste de sénateur le 19 juin vient de connaître un rebondissement pour le moins douteux. Etienne Albertini, un simple conseiller municipal du village de Venzolasca, vient de déposer un recours pour annulation devant le Conseil constitutionnel. Aucun de ses arguments ne semble pourtant tenir la route. Dans son recours, Albertini ferait état d'articles faisant la part belle au candidat communiste, parus deux jours avant le scrutin dans le journal local puis repris par la radio le lendemain ­ soit hors période légale de campagne.

Une broutille. Pis, ledit conseiller municipal, sans étiquette, serait un proche de la famille politique de François Vendasi. Quant aux cosignataires du recours, ils ont tous un lien politique avéré avec le nouveau sénateur PRG qu'ils prétendent déchoir. Alors pourquoi autant d'insistance à vouloir faire tomber un «camarade» élu avec seulement 18 voix d'avance ? «C'est une magouille classique pour gagner du temps. En invitant ses amis à déposer un recours bidon, il gagne à l'aise cinq à six mois avant de devoir lâcher l'un de ses mandats», explique un militant politique bastiais. Car François Vendasi n'est pas que sénateur : il est aussi maire de Furiani et premier vice-président du conseil général de Haute-Corse. Fin juin, il se disait «encore hésitant» entre ses fauteuils au département et à la mairie. La loi sur le non-cumul des mandats l'oblige à abandonner l'une de ses fonctions. Et lui