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Découpage: les sages insistent.

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Le gouvernement doit revoir sa copie vieille de plus de vingt-trois ans.
publié le 9 juillet 2005 à 2h55

Petites remontrances. Après avoir quelque peu hésité, le Conseil constitutionnel a finalement décidé de rappeler à l'ordre le gouvernement après son choix de ne pas procéder à un redécoupage des circonscriptions. Et lui suggère quelques aménagements électoraux. Dans une série d'«observations» publiées vendredi au Journal officiel, les «sages» font valoir que l'actuel découpage électoral «repose sur les données du recensement général de 1982. Depuis lors, deux recensements généraux, intervenus en 1990 et 1999, ont mis en lumière des disparités de représentation peu compatibles» avec le principe d'égalité. Autrement dit : certains députés sont élus par 150 000 électeurs, d'autres par seulement 50 000. «Ces disparités ne peuvent que s'accroître avec le temps», constate la haute juridiction. Ses membres en concluent qu'«il incombe au législateur de modifier ce découpage. Si cela n'est pas fait avant les prochaines élections législatives ­ ce qui serait regrettable ­, cela devra être entrepris au lendemain de celles-ci». C'est-à-dire après le printemps 2007.

A ce propos, les «sages» forcent quelque peu la main au gouvernement sur le calendrier 2007. Celui-ci est surchargé en raison de la concomitance de la présidentielle et des législatives, cantonales, municipales et sénatoriales. Le Conseil constitutionnel estime qu'il convient de «reporter les élections locales, ce qui pose nécessairement la question du report des élections sénatoriales», puisque les sénateurs sont désignés par