L'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a ses lobbies. Ces derniers mois, le plus médiatique est l'Association de défense des habitants de l'île de Ré (Adhir). Grâce à elle, plus personne dans l'Hexagone ne peut ignorer que ses habitants sont en butte à un ennemi pernicieux : l'ISF, grâce à de nombreuses reprises des radios, télé et presse (Libération du 5 avril). 500 Rétais seraient redevables de l'ISF. Avec quelques cas pitoyables donnés en exemple, comme celui d'un ostréiculteur à la retraite, touchant 900 euros par mois et devant s'acquitter d'un ISF de 5 500 euros. L'explosion des prix du foncier est une réalité : le terrain constructible est passé en dix ans de moins de 80 euros le m2 à plus de 300 euros, voire 500 euros. Le jackpot est encore plus fort lorsqu'un terrain agricole (1 euro le m2) devient terre à bâtir. Résultat, de nombreux Rétais se trouvent à la tête d'une petite fortune, et donc redevables de l'ISF. «C'est surtout vrai lors des successions. Le montant de l'ISF et des droits de succession est tel qu'il faut démembrer la propriété et vendre», explique le maire de Sainte-Marie-en-Ré, Jacques Boucard. Selon lui, pourtant, «l'ISF est moins un problème que la spéculation immobilière : c'est elle qui chasse les Rétais de chez eux ». De cette réalité, l'Adhir, dirigée par Valérie Constancin, candidate malheureuse d'une liste de droite aux municipales de 2001, a fait son cheval de bataille. Lettres aux députés, intervention auprès des sénateurs, et des mini
Une vague venue de l'île de Ré
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par Hervé NATHAN
publié le 12 juillet 2005 à 2h57
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