C'était avant le 29 mai, un soir à la télévision. Lors d'un débat sur la Constitution européenne, François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, s'en prend vertement, doigt pointé et menaçant, à Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du Parti communiste. Instantané d'une campagne plus que tendue entre le partisan du oui et la militante du non. Aujourd'hui, François Hollande va ouvrir grandes les portes du siège du PS, pour accueillir une délégation du PCF. Hier, il a déjà reçu les Verts.
Au PCF, on n'est pas rancunier. «C'est vrai que des mots durs ont été prononcés. Mais on est content que le PS ait souhaité nous voir», indique l'entourage Marie-George Buffet. Et d'assurer que «l'ambiance est pacifique». Daniel Vaillant, chargé au PS des relations avec les formations alliées, estime aussi que les relations reprendront normalement. «Je recevrais comme d'habitude mon carton d'invitation à la fête de l'Huma», plaisante-t-il. Au PS comme au PCF, on relativise la fâcherie. On rappelle que l'histoire des relations entre les deux formations est remplie de périodes de grands froids, notamment à chaque fois que l'Europe est sur la table. Et les bisbilles Hollande-Buffet des années 2000 n'ont rien à envier aux passes d'armes Mitterrand-Marchais des années 70.
Vaillant. C'est l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant qui a pris son téléphone la semaine dernière pour organiser cette rencontre le plus vite possible. En tout cas avant les vacances. «Nous sommes