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Libération

Fiscalité locale : un rapporteur «se rebiffe»

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Hervé Mariton évoque «l'impôt absurde» des régions socialistes. Tollé de la gauche.
publié le 13 juillet 2005 à 2h57

Entre l'Ariégeois Augustin Bonrepaux, président (PS) de la commission d'enquête parlementaire sur la fiscalité locale, et l'Isérois Hervé Mariton, rapporteur (UMP) de ladite commission, c'est l'amour vache. Cinq mois de travail en commun, des dizaines d'auditions d'experts et d'élus locaux et, au final, un rapport de 450 pages qui accuse les vingt régions socialistes d'avoir massivement augmenté leurs impôts (+ 21 % en moyenne) en mettant cette flambée fiscale sur le dos de la décentralisation Raffarin. Rédigé par le seul Mariton, ce document a été publiquement désavoué par Bonrepaux, hier, au cours d'une conférence de presse qui a tourné à l'affrontement gauche-droite.

«Brutalement». Finement intitulé «Le contribuable se rebiffe», le rapport du député UMP se résume à un procès à charge contre les exécutifs régionaux du PS, accusés d'avoir profité de l'incertitude entourant les transferts de compétence inscrits dans la loi de décentralisation pour relever «brutalement» les taux de la fiscalité régionale. «La quasi-totalité des personnes interrogées, y compris à gauche, a reconnu que la décentralisation ne pouvait être la cause, ni aujourd'hui, ni dans les années qui viennent, de la hausse de la fiscalité locale», a lancé Mariton. Une seule élue a continué de soutenir le contraire : Ségolène Royal, présidente socialiste de la région Poitou-Charentes, qui a provisionné dans son budget 2005 des crédits pour des personnels qui ne lui sont pas encore transférés, les TOS (agents te