Chiquenaudes estivales. La bagarre entre le président de l'Assemblée nationale et celui du Sénat a trouvé hier un épilogue au sujet des locaux du château de Versailles affectés au Parlement. Après plus de quatre mois d'allers et retours entre les deux assemblées, il a été décidé de «rendre au public» la totalité des 25 000 m2 du château... sauf la salle réservée au Congrès. Tout est dans ce «sauf». Car telle n'était pas la proposition initiale de Jean-Louis Debré.
Au lendemain de l'affaire Gaymard, le président de l'Assemblée exprime son intention de faire le ménage dans les locaux de la République. En particulier au château de Versailles, où une soixantaine de personnes occupent plus de 4 200 m2. Parmi elles, les présidents et les questeurs des deux assemblées. Debré, lui, n'y a jamais séjourné. Ce qui n'est pas le cas de Poncelet, le président du Sénat. Début avril, lorsque les députés entament la lecture de la proposition de loi, certains élus de la majorité font état d'«amicales pressions téléphoniques» des sénateurs. «Pour des raisons de conforts personnels, explique un responsable de la majorité, une partie de nos collègues du palais du Luxembourg ne tient pas à voir le texte un jour voté.» Certains d'entre eux retardent l'adoption trop rapide de la proposition de loi en veillant à ce qu'elle ne soit pas votée dans les mêmes termes par les deux Chambres.
Lundi soir, lors de la deuxième lecture, les sénateurs soulignent ainsi leur volonté de garder la gestion de l'hémicyc