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Libération

Sarkozy préférerait un 14 Juillet sans Chirac à la télé

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Hier, le ministre a remis en cause l'intervention du Président «alors qu'il n'y a pas d'actualité et que les Français ont déjà la tête en vacances».
publié le 13 juillet 2005 à 2h57

Pas de tabou avec Nicolas Sarkozy. Après s'en être pris à l'âge du capitaine et à la passion du chef de l'Etat pour le sumo, le numéro 2 du gouvernement s'est attaqué hier au sacro-saint rituel du 14 Juillet. Lors du petit-déjeuner hebdomadaire des cadors de la majorité qui se tient à huis clos à Matignon, il a demandé, selon nos informations, «pourquoi on perpétue cette tradition» de l'intervention télévisée du président de la République «alors qu'il n'y a pas d'actualité et que les Français ont déjà la tête en vacances». Selon des personnalités présentes autour de la table, le ministre de l'Intérieur, l'air de rien et sans jamais citer le nom de Jacques Chirac, a expliqué qu'il fallait peut-être «revoir le dispositif» du 14 Juillet. Ses interlocuteurs l'ont regardé, sidérés. «C'est la première fois depuis 1995 et l'élection de Jacques Chirac que quelqu'un ose remettre en cause le principe de l'intervention du Président», a commenté l'un d'eux.

Bons conseils. Comme à son habitude, le patron de l'UMP n'a pas porté le fer directement contre le locataire de l'Elysée. Il s'est contenté de le viser avec violence et précision. A l'entendre, c'est pour rendre plus efficace la communication présidentielle qu'il prodigue ses bons conseils. «Les gens sont sur la plage, l'impact du message ne sera pas maximal», a-t-il martelé. A deux jours des cérémonies, le commentaire est, bien sûr, loin d'être innocent. Jacques Chirac s'apprête à vivre un des pires 14 Juillet de ses deux mandats. La