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Le PS se rabiboche sur le dos de Chirac et de Sarkozy

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Hollande comme Fabius tentent de démonter l'«illusion» d'une alternance incarnée par le ministre de l'Intérieur en 2007.
publié le 16 juillet 2005 à 2h59

L'alternance, c'est nous, ce n'est pas lui. Au lendemain du nouveau pied de nez de Nicolas Sarkozy à Jacques Chirac (Libération d'hier), les socialistes, pour une fois à peu près sur la même longueur d'onde, se sont employés à démonter «l'illusion» qui voudrait que le ministre de l'Intérieur incarne l'alternative au chiraquisme finissant. L'expression est du premier secrétaire du PS, François Hollande. Son ex-numéro deux, Laurent Fabius, a parlé, lui, de «stratégie de la fausse différence», qualifiant le président de l'UMP d'«espèce de deuxième Chirac, en plus jeune. On a déjà eu le premier, je ne pense pas qu'on ait besoin d'un deuxième.» Et l'ancien Premier ministre d'ajouter que ce serait pour la gauche «tomber dans un panneau énorme d'établir une distinction entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy».

Un créneau repris par la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal : «Il sera très difficile pour Nicolas Sarkozy d'incarner à lui tout seul l'opposition», puisqu'il «est au pouvoir depuis trois ans et qu'il est aussi responsable des mauvais résultats de ce gouvernement auquel il appartient».

François Hollande y trouve même une raison de positiver les difficultés internes au PS nées de la victoire du non le 29 mai. Face à la fausse alternative du président de l'UMP, «notre congrès tombe très bien, explique-t-il à Libération. Car il est plus que temps que nous disposions d'un projet». Cela suppose tout de même que le congrès du PS, prévu au Mans en novembre, soit