Menu
Libération

L'assemblée régionale de Corse menacée de blocage

Article réservé aux abonnés
Une coalition hétérogène, des communistes aux nationalistes, proteste contre l'attitude de l'exécutif de droite. Une situation inédite.
publié le 20 juillet 2005 à 3h01

Ange Santini, président UMP de l'exécutif de la collectivité territoriale de Corse, n'avait pas prévu d'accueillir, vendredi à Ajaccio, son ami Nicolas Sarkozy, alors qu'un orage d'été trouble la quiétude de son assemblée. Lundi, une coalition majoritaire (29 élus sur 51) s'est en effet rassemblée pour menacer de bloquer le fonctionnement de l'assemblée régionale de Corse.

Guerre. Six groupes d'opposition, allant des communistes aux nationalistes en passant par des élus de centre gauche et par des radicaux du PRG, ont tenu une conférence de presse commune pour protester contre l'attitude de l'exécutif. Une première. Car si un vieux passif existe entre les nationalistes et les communistes, c'est carrément une guerre sans merci qui se livre entre les radicaux et ces mêmes «natios». Parfois à coups d'explosifs.

N'empêche, l'équipe de droite aux commandes, quoique minoritaire (21 sur 51), a fini par réunir contre elle les ennemis irréductibles. Et certains ne craignent pas d'agiter le spectre d'un blocage durable. «Nous n'excluons aucune hypothèse», assure ainsi Jean-Christophe Angelini, du Parti de la nation corse (PNC), qui reconnaît cependant qu'avec ses amis d'un jour, les «divergences sur certains sujets» demeurent «profondes». Notamment parce que les nationalistes du groupe Unione naziunale refusent de faire du «préalable de l'arrêt de la violence politique» un impératif. Il a fallu cependant le retrait d'un projet de réforme de l'Adec (Agence pour le développement économiqu