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Libération

L'emploi sur ordonnances sans consultation

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publié le 21 juillet 2005 à 3h02

A mi-parcours de l'échéance des «cent jours» que le Premier ministre Dominique de Villepin s'est fixée «pour rendre la confiance aux Français», le «plan d'urgence pour l'emploi» est lancé. Quatre des cinq ordonnances qui l'instaurent, celles concernant le secteur privé (lire ci-contre), sont soumises ce matin au Conseil supérieur de l'emploi, présidé par le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher. Elles seront adoptées lors du dernier Conseil des ministres avant la trêve estivale, le 2 août.

La principale mesure est le contrat nouvelles embauches auquel tous les syndicats vont redire ce matin leur opposition viscérale. «Un simulacre de consultation», s'insurge Jacques Tord (CGT), qui demande «le retrait pur et simple du projet». «C'est de la précarité, et le gouvernement le sait bien», s'indigne Rémi Jouan (CFDT). Tous, à commencer par Alain Lecanu (CGC), entendent prendre date pour la rentrée et organiser une riposte. Force ouvrière et CGT appellent déjà à la mobilisation en septembre, façon de «fêter» alors le cap des «cent jours».

Essai. Ce contrat nouvelles embauches remet en cause l'un des principes fondamentaux du droit du travail qui veut que, passé les premiers mois de période d'essai, un employeur ne peut se séparer d'un salarié sans invoquer une cause «réelle et sérieuse». Celle-ci peut être soit économique, soit «liée à la personne du salarié», mais motiver le licenciement demeure une obligation incontournable. Avec ce contrat, cette contrainte disparaîtra penda