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Libération

Le jardin secret de la maison d'Albi

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publié le 21 juillet 2005 à 3h02

Albi envoyé spécial

Un puits de mystère. Une histoire carrément «abracadabrantesque», selon les mots de la police judiciaire. Albi n'en revient toujours pas. Vendredi dernier, M-C V. a trouvé dans le jardin de sa maison un cadavre. Ou, plus exactement, ce qu'il en reste : un squelette. Selon les premières investigations du SRPJ de Toulouse, il pourrait s'agir de celui de son demi-frère, Guy, disparu au début des années 90. Depuis la mort de sa mère, Françoise, il y a un an, M-C retape la maison dont elle a hérité. Sa mère y a vécu une vingtaine d'années, mais tout est à refaire. Elle qui tient une entreprise de maçonnerie abat des cloisons, répare, repeint.

Galerie. Vendredi, face au chantier que représente le jardin, elle demande à un ami de déblayer le puits encombré de tuiles, de planches, de parpaings et de cartons. «Une friche, un capharnaüm pas possible. Ça brinquebale encore de partout au milieu des détritus», raconte la police. L'ami nettoie donc et découvre, au fond, une galerie. Une sorte de passage souterrain long de 7 à 8 mètres, avec des paliers aménagés, et qui débouche, par une petite ouverture, sur une pièce d'environ 6 m2, consolidée par des briques. A environ 7 mètres de profondeur. Exactement sous la maison. A l'intérieur s'y amassent des journaux, des livres, du savon, un réchaud, un radiateur, une paillasse. «Une pièce à vivre spartiate», selon les enquêteurs, où séjourne, «caché sous un monceau de livres et de papiers, mais pas dissimulé», un squelette ha