Il ne reste plus que quarante-deux jours à Dominique de Villepin pour «redonner confiance» aux Français. Confronté au rythme implacable du temps qui passe, le Premier ministre va devoir faire preuve d'originalité. Surprendre l'ennemi, le prendre de revers et tordre le cou à cette «morosité» qui assomme les Français ! Tendre l'oreille vers une expertise avisée peut être gage de succès. Villepin devra-t-il égorger un poulet pour lire dans ses entrailles ? Le secours d'une boule de cristal pourrait-il l'aider à inverser la courbe du chômage ? Libération a interrogé quelques-uns de ces experts en confiance susceptibles de le seconder. Un marabout d'abord, dont les flyers utilisent abondamment cette rhétorique («la notoriété mondiale lui fait confiance») et qui commercialise le coffret «Sois à moi, retour d'affection» pour la modique somme de 499 euros. Un psychiatre ensuite, qui s'acharne à guérir le manque d'«estime de soi» de ses patients. Un entraîneur sportif enfin, Michel Hidalgo, véritable moteur du mental de ses équipes. Armes de la dernière chance pour un Villepin essoufflé par son sprint contre la montre? Le Premier ministre ne peut plus négliger aucun allié, aussi farfelu soit-il.

«Je peux garantir à M. de Villepin l'anonymat le plus complet»

«Créer la confiance, c'est se rendre disponible, être plus sincère. Redonner confiance aux Français en cent jours ? C'est possible, je peux aider monsieur de Villepin à relever ce défi, mais surtout à le remporter.