Menu
Libération

Les Jeunes populaires rentrent dans le rang sarkozyste

Article réservé aux abonnés
L'élection d'un nouveau président, lors de l'université d'été en septembre, sera l'occasion d'évincer les chiraquiens.
publié le 13 août 2005 à 3h17

Dernier bastion institutionnel de la résistance chiraquienne, les Jeunes populaires s'apprêtent eux aussi à rejoindre le giron sarkozien. Après un an de bisbilles internes, le mouvement de jeunesse de l'UMP devrait connaître un tournant décisif, lors de son université d'été à La Baule, le 2 septembre. Marie Guévenoux, présidente de l'organisation et juppéiste, a décidé de démissionner de son poste, pour rejoindre le cabinet de Brigitte Girardin, ministre de la Francophonie. Cette ancienne attachée parlementaire d'Alain Madelin n'entrait plus dans la ligne du parti définie par Nicolas Sarkozy.

Agée de 28 ans, elle avait bénéficié d'une ultime modification statutaire, juste avant la prise de pouvoir du nouveau président de l'UMP en novembre dernier, se faisant élire le 3 septembre 2004 à la tête des Jeunes populaires, pour un mandat de deux ans. Légitime certes, mais trop contradictoire avec la nouvelle orientation des «grands». C'est elle qui, au congrès du 8 février 2004, avait accueilli le président d'alors, Alain Juppé, d'un «Bienvenue chez vous, monsieur le président», avant d'installer Sarkozy au milieu des cornes de brumes militantes, résonnant dans son oreille à chaque mention du nom de Juppé, alors en difficulté judiciaire. Un comportement que Sarkozy ne lui pardonnera pas, décidant de reprendre la main sur l'organisation. Après avoir envisagé de dissoudre le mouvement, il a créé en mars 2005 une commission «nouvelle génération», pilotée par les deux benjamins de l'Ass