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Libération

En France, on n'a pas de pétrole bon marché, mais on a des idées

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Tous les partis tentent de trouver une solution à la hausse des carburants.
publié le 15 août 2005 à 3h18

L'affaire est entendue : «Ce sujet est, bien évidemment, essentiel pour les Français et le Premier ministre (...) suit l'évolution avec la plus grande attention (...) pour faire quelque chose le cas échéant», expliquait-on hier à Matignon. Le sujet ? L'augmentation des prix du pétrole (qui a dépassé les 67 dollars le baril, vendredi, avant de redescendre légèrement sous ce plafond) et ses répercussions à la pompe.

Interpellé par l'ensemble des partis politiques, Dominique de Villepin n'entend pour l'heure prendre aucune décision, ni communiquer outre mesure. Ce silence commence à en agacer plus d'un. Et d'abord le président de l'Organisation des transporteurs routiers européens, Jean-Pierre Morlin qui, hier, a brandi la menace d'actions vigoureuses de la part des routiers. Après avoir regretté de n'avoir aucune réponse des pouvoirs publics, il a ainsi expliqué sur RTL que «si on ne peut pas discuter, la parole est dans la rue. Les blocages de tous ordres ne sont pas impossibles aujourd'hui».

«Double peine». Tout le monde, à gauche comme à droite est pourtant venu à la rescousse du gouvernement, chacun y allant de sa petite idée ce week-end. Genre concours Lépine. Au PS, on plaide pour le retour de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante, inventée par le gouvernement Jospin (lire encadré). Un mécanisme qui éviterait, selon son numéro un, François Hollande d'infliger aux consommateurs la «double peine» que représentent «la hausse des prix du pétrole et le